> Fernand Miellot
3ème Président des Amys du Vieux Dieppe, de 1926 à 1927
Fernand Miellot fut à l’origine de la fondation de notre association, en 1912, en qualité de secrétaire, aux côtés des Camille Coche, Gustave Lavieuville, Robert Dupont, Auguste Quesnot, Robert Dufresne, Olivier Costa de Beauregard, Henri Cahingt père, et Georges Lebas. Les Amys du Vieux Dieppe comptaient alors 48 membres.
Fernand Miellot, toujours membre du Conseil d’Administration en 1920, secrétaire aux excursions en 1921, devint vice-président en 1923, 1924 et 1925, puis Président en 1926 et en1927.
Fernand Miellot fut, comme ceux qui l’entouraient alors, un passionné d’histoire locale, voire régionale.
Il est né le 5 décembre 1882, à Dieppe, 4 place du Marché aux Veaux, devenue plus tard Louis Vitet, au domicile de ses parents : Emile Léonard Miellot, 37 ans, peintre décorateur, et Anna Augustine Dina Godeby, 35 ans, sans profession, fille des Godeby, exploitants agricoles à la « Ferme des Rendus » de Sauchay-le-Haut, ce qui explique leur mariage dans cette commune du canton d’Envermeu le 19 mai 1874. Il avait un oncle maternel, Marie Jean-Baptiste Godeby, cultivateur à La Chaussée, et un aïeul paternel, Joseph Léonard Miellot, 62 ans, rentier, à Arques-la-Bataille, lesquels d’ailleurs signèrent à Dieppe, en 1882, l’acte de naissance.
Fernand Miellot fréquenta sans doute, vue la proximité du domicile des parents, l’école Louis Vitet, puis le collège Jean Ango avant d’apprendre le métier de son père. Elève de René Jouhan, directeur de l’école dieppoise municipale de Dessin et de Modelage, il subit avec succès, en 1903, l’examen d’ouvrier d’art à l’école des Prud’hommes de Rouen, et avait été admis la même année à l’Exposition des Beaux-Arts de Rouen.
A l’école des Beaux-Arts de Rouen, ne fut-il pas l’élève de Victorien Lelong ? Fernand Miellot, installé ensuite comme architecte décorateur à Dieppe, participa très vite à la vie intellectuelle de la Cité.
Son rôle dans notre société savante fut important. Il eut l’occasion de faire partie de la Commission extra-municipale chargée d’aménager le vieux château en Musée. Il participa aussi à la création du square du Canada. Le tourisme l’intéressa également et il devint vice-président du Syndicat d’Initiative de notre ville. Il devint aussi membre rapporteur de la Chambre d’Industrie Climatique, membre du Comité Régional de la 3ème Région, etc.
En 1923, il obtenait le Grand Prix de l’Exposition des Arts décoratifs de la Ville de Rouen, et en 1925 la médaille d’Or des Arts décoratifs à l’Exposition Internationale de Paris. Il collaborait régulièrement avec les journaux qui acceptaient toujours les études qu’il envoyait. On relit toujours avec intérêt ses chroniques : A travers le vieux Dieppe (les fouilles entreprises dans nos rues en raison de la pose du tout-à-l’égout et les découvertes archéologiques), l’ancien hôtel de l’Amirauté, le vitrail ancien de l’église de Neuville-lès-Dieppe, l’histoire des Gouverneurs du Château, les vieilles enseignes, etc
Quelques années avant la guerre de 1939-1945, il laissa notre ville pour exercer à Paris la profession d’architecte-expert.
Malgré son éloignement, il ne manquait pas de suivre la vie économique, maritime, politique de sa ville natale. A propos du vaste plan d’aménagement de la Ville de Dieppe d’après guerre, il ne manqua pas, en 1947, d’y apporter de sévères critiques.
Fernand Miellot mourut le 26 janvier 1952, à Paris, dans le 15ème arrondissement, et fut inhumé à Dieppe, au cimetière de Janval, dans un caveau familial de concession perpétuelle.
Son nom n’est pas près de disparaître à Dieppe et chacun de nous pense à Fernand Miellot en remarquant l’élégante fontaine du « Puits Salé », qui date de 1930, et qui est son oeuvre. On parle aussi d’un remarquable calvaire à Bosc-le-Hard, ou avant guerre, du magnifique « Livre d’Heures » de la Chambre de Commerce de Dieppe. Il aura marqué notre association d’un logo créé particulièrement pour les Amys du Vieux Dieppe dès 1912, dont l’original grand format, peut-être en plâtre doré, fut longtemps fixé sur un mur à l’entrée de l’ancienne salle des ventes de Maîtres Grandsert, père et fils, rue de la Barre, et que le musée à récupéré fort heureusement dans ses collections.
On ne pourrait oublier le dessin de ce logo car il décore toujours nos correspondances, circulaires et autres documents, catalogues et publications notre Château-Musée notamment.